mardi 2 octobre 2007

Massada - 13 septembre 2007

Vue sur la Mer Morte, où l'on peut distinguer en avant plan les ruines de la forteresse de Massada


Elie expliquant les origines de la forteresse de Massada et de son évolution dans le temps

La rampe romaine que l'on distingue à gauche de la photo

Vestige du principal camp romain

Situé sur l’antique synagogue de Massada détruite, derrière cette porte du Genizah se trouve un Sefer Thora, plus exactement rouleau de Torah, qui est une copie manuscrite de la Torah (ou Pentateuque), le livre le plus saint et révéré du judaïsme. Les conditions standards dans lesquelles il est réalisé sont extrêmement strictes et uniquement livrées à des scribes professionnels

Représentation graphique de l'antique Synagogue

Les fragments de quatorze rouleaux en parchemin découverts en plusieurs points de la forteresse sont d'une grande importance pour l'étude des différents textes de la Bible.

Point de vue frontal de ce qui reste du Palais


Maquette du Palais du temps d'Hérode le Grand



Massada vient du mot hébreu mitzada (מצדה), qui signifie forteresse.
A l’origine, Massada était une simple garnison fortifiée par les premiers princes asmonéens. Selon Flavius Josèphe, un historien juif du Ier siècle, Hérode le Grand aménagea la forteresse en trois vagues successives de travaux, entre 37 av. J.-C. et 15 av. J.-C. comme refuge contre d’éventuelles révoltes intérieures et menaces d’une invasion égyptienne. En 66, au début du soulèvement juif contre les Romains, un groupe de rebelles juifs, les Sicaires du parti nommé zélotes, prirent Massada à la garnison romaine qui y était stationnée. En 70 ils furent rejoints par d’autres Sicaires et leurs familles qui avaient été expulsés de Jérusalem par les autres Juifs qui y vivaient peu avant la destruction de Jérusalem.
En 73, un légat le général commandant l’armée romaine de Judée, Lucius Flavius Silva, marcha sur Massada pour faire le siège de la forteresse. Les légionnaires construisirent un mur d’encerclement, puis une rampe de 100m de haut contre la face ouest du plateau, avec des milliers de tonnes de pierres, de terre battue et de troncs d’arbres : un exploit technique. Flavius Josèphe ne signale aucune tentative importante de contre-attaque des Sicaires pendant cette construction. Les sicaires étaient sûrs que la forteresse était imprenable, et possédaient les armes prises à l’ancienne garnison romaine, des citernes d’eau et beaucoup de vivres. On raconte aussi que pour la construction de cette rampe, les Romains utilisèrent des prisonniers Hébreux afin d'éviter les attaques des Sicaires, ceux-ci ne pouvant se résoudre à tuer leurs frères pour leur survie. La forteresse avait été conçue pour soutenir un long siège. Environ 8000 Romains encerclaient un millier de rebelles et la géographie des lieux, le désert, rendait impossible une fuite.
La rampe fut achevée au printemps 74, après environ sept mois de siège, ce qui permit aux Romains d’enfoncer enfin la muraille de la forteresse avec un bélier monté sur une tour mobile. Mais quand les légionnaires pénétrèrent dans la forteresse, ils découvrirent que les défenseurs avaient mis le feu à tous les bâtiments, à l’exception des entrepôts de nourriture et qu’ils s’étaient suicidés en masse plutôt que de risquer une capture ou une défaite certaine. Les entrepôts avaient probablement été préservés pour montrer que les défenseurs avaient gardé la capacité de vivre et de choisir l’heure de leur mort.

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