Le Dôme du Rocher, en arabe "Qoubbat el-Sakhra", joyau emblématique de la Terre sainte, projette sur Jérusalem l'éclat de sa coupole dorée. A l'intérieur se trouve le rocher où Abraham aurait accepté de sacrifier son fils Isaac (Genèse 22), acte fondateur du monothéisme et qui indique le centre du monde dans la géographie classique musulmane et où le Prophète Mahomet aurait effectué son ascension vers le ciel, selon les musulmans. Elevé par le calife Abd el-Malik en 691, il constitue une brillante exception architectural: c'est un bâtiment octogonal à l'extérieur (le Haram) et cylindrique à l'intérieur, dont le plan apparaît comme une variante dérivée de la structure des églises byzantines de l'époque de Justinien (Saint-Serge-et-Saint-Bacchus de Constantinople, 527-536; San Vitale de Ravenne, 526-532). Il porte une haute coupole tapissée intérieurement d'une merveilleuse mosaïque à larges motifs décoratifs vert et or, qui repose sur une enceinte concentrique intérieure de superbes colonnes de marbre vert et porphyre rouge, à chapiteaux dorés. Ce monument, l'un des plus beaux de l'architecture religieuse dans le monde, a conservé l'essentiel de sa physionomie primitive.
Du mont des Oliviers, on distingue la vieille ville de Jérusalem avec l'esplanade de la mosquée El-Aqsa et le Dôme du Rocher. La mosquée Oméyyade fut baptisée "l'ultime" en arabe, par référence au voyage nocturne du prophète Mahomet jusqu'à Jérusalem (sourate XVII)
Le cimetière juif s'est aujourd'hui très largement étendu abritant des tombes Jébuséennes datant du IIe millénaire avant notre ère et judéennes ainsi que des ossuaires juifs. Selon, une tradition commune au christianisme, au judaïsme et à l'islam, ce lieu serait celui du jugement dernier
La porte Dorée ou porte de la Miséricorde est murée depuis près d'un millénaire. Selon la tradition juive, cette porte composée d'une double ouverture, s'ouvrira lorsque le Messie se présentera à elle. Il existe 8 portes pour pénétrer dans la vieille Jérusalem : Porte d'Hérode, Porte de Damas, Porte Neuve, Porte de Jaffa, Porte de Sion, Porte des Maghrébins, Porte Dorée et Porte de Sainte-Etienne.
L'église Ste-Marie-Madeleine construite pour les orthodoxes russes par le Tsar Alexandre III en 1888
L'église et abbaye de la Dormition de Marie
Une partie du mur de séparation (dit mur de sécurité pour les uns ou bien mur de la honte pour d'autres) entre Jérusalem Est (Cisjordanie) et Jérusalem Ouest israélien.
Histoire de Jérusalem:
Les premiers habitants se sont installés en 3500 avant J.-C en bordure du désert de Juda. Les Jébuséens, peuple cananéen, construisirent une muraille de 3 m d'épaisseur qui protégea la ville de 1300 ans à 800 ans avant J.-C.
Vers 1000 ans av J.-C, le roi David s'empare de la ville et fait de Jérusalem la capitale des royaumes de Juda et d'Israël. Il envisage d’abriter l’Arche d’alliance au cœur d’un grand temple, mais Dieu le lui interdit par l’intermédiaire du prophète Nathan. Puis, son fils Salomon monte sur le trône du pays de Canaan, qui s’étend alors de l’Euphrate à Gaza. Il améliorera les relations commerciales de son peuple avec les terres alentours et séparera le territoire en douze districts. Il parviendra ainsi à unifier son empire avec pour objectif principal la prospérité de Jérusalem. Il y construira le Premier Temple, entouré de hauts remparts et abritant les Tables de la loi, reçues par Moïse. À sa mort, son empire rayonnant sera divisé : le royaume d’Israël s’étendra au nord tandis que le royaume de la Judée occupera le sud.
Ensuite, la cité est assiégée successivement par les rois de Samarie, les souverains assyriens puis néo-babyloniens. En 587, elle tombe aux mains de Nabuchodonosor, le temple est détruit et les juifs chassés. Après la chute de Babylone, Cyrus permet le retour des exilés. Le Temple est rebâti en 515 av J.-C. Après la conquête d'Alexandre Le Grand, au IVe siècle av J.-C, Jérusalem devient une polis hellénistique. En 165 av J.-C, Judas Maccabée reprend Jérusalem après que le successeur d’Alexandre a fait ériger un autel dédié à Zeus au cœur du Temple de Jérusalem. Après sa victoire, Judas Maccabée mettra en place la dynastie des Asmonéens. Quelques années plus tard, l’indépendance de la Judée sera reconnue par la Syrie, mais les conflits entre juifs hellénistes et les autres affaibliront le royaume, ouvrant grand la porte aux Romains. En 37 av J.-C, À la mort de son père, Antipater, Hérode le Grand s’empare des rênes de la Judée. C’est ainsi que quelques années après l’invasion romaine, il est proclamé "roi des Juifs". Il doit rapidement faire face aux conflits entre les Juifs sadducéens et les Juifs pharisiens. Son règne connaîtra toutefois une certaine prospérité, marquée par l’architecture et la reconstruction du Temple de Jérusalem.
En 70 après J.-C, Titus incendie le Temple et soumet Jérusalem. En 130, Simon Bar-Kokhba soulève le peuple juif contre l’empereur romain Hadrien. Depuis des années les Juifs s’opposent à l’autorité de Rome en vain. Cette révolte s’étendra sur trois années et aboutira à une sévère défaite. Aux nombreux morts s’ajoutera l’expulsion des Juifs de Jérusalem. La ville, renommée Aelia Capitolina, leur sera totalement interdite et Hadrien donnera à la Judée le nom de Palestine.
En 324, Constantin, devenu l'empereur chrétien de tout l'Empire romain, fait édifier le Saint-Sépulcre en 335 à l'emplacement du Capitole, marquant ainsi le début d'une période de construction: monastères, églises et hospices.
La tradition de la chevauchée nocturne de Mahomet fait de Jérusalem une ville vénérée par les musulmans. Dès 638, la ville est conquise par le calife Omar. Les omeyyades de Damas, soucieux de rivaliser avec les chrétiens, édifient deux grandes mosquées destinées à égaler la Mecque, le Dôme du Rocher et la mosquée El-Aqsa. Jérusalem devient le troisième ville sainte de l'Islam.
En 1070, les Turcs seldjoukides, nouveaux maitres de la cité, persécutent juifs et chrétiens. En occident les Francs s'organisent pour reprendre la ville sainte: c'est la première Croisade.
En 1099, Godefroi de Bouillon entre dans Jérusalem qui devient la capitale d'un royaume latin. La ville connait de grands bouleversements : la population, nombreuse, est en majorité chrétienne et de langue française.
En 1260, la ville sainte est prise par les Mamelouks. Elle devient un centre d'étude musulmane, malgré un certain déclin économique et démographique. A l'époque de nombreux juifs Sépharades s'établissent à Jérusalem et construisent l'une des premières synagogues de l'actuel quartier juif: la synagogue Ramban. Sous la domination Ottomane (1517-1917), Soliman le Magnifique entreprend des travaux considérables que ses successeurs feront tomber en décadence.
Vers le milieu du 19ème siècle, une population de plus en plus croissante et des conditions de vie de plus en plus difficiles conduisent les habitants juifs à s'établir peu à peu en dehors des murs de la ville. Les Ottomans libéralisent l'achat des terrains, permettant aux grandes puissances de pénétrer dans la ville sainte. Apparaissent alors des "quartiers colonies" européens, germaniques, britannique, russe etc. En 1917, le général Allenby fait sont entrée dans Jérusalem et inaugure une période du mandant britannique. Les Anglais n'auront de cesse de développer les infrastructures urbaines. Ils fixeront des normes de constructions: l'utilisation de la pierre à la fois blanche et rose qui a donné sa couleur à la ville. La guerre de 1948, laisse Jérusalem coupée en deux par un mur: la partie est revient à la Jordanie tandis que Jérusalem-Ouest devient la capitale de l'Etat d'Israël.
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1 commentaire:
Suivant l’historien juif Flavius Josèphe, Alexandre se rendit à Jérusalem après le long siège de Tyr et la prise Gaza par son armée. Aucun écrivain ancien ne relate ce fait, mais il n’y a rien d’invraisemblable dans les grandes lignes du récit et l’affirmation de l’historien romain Quinte-Curce qu’à ce moment-là Alexandre traversa plusieurs villes qui avaient montré l’intention de ne pas se soumettre pourrait comprendre la visite de Jérusalem, car ce n’était pas une ville d’importance très considérable au temps d’Alexandre. Il ne peut y avoir de doute que ses officiers, sinon lui-même s’y rendirent pour recevoir sa soumission.
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