"Chaque homme, chaque femme ont vu un jour, avec la conviction intime la plus sûre, en un éclair, en un regard, en une rencontre, en un instant de pureté et d'amour, ce que peut et doit être le bonheur de leur vie. Ils se sont sentis créés en cela et pour cela. Pour soi, chacun s'est promis d'y être fidèle par ce mot merveilleux: "toujours". Comme Avraham a vu Jérusalem "de loin"." Béréchite (La Genèse) 23, 1 - 25, 18
Ce drapeau, créé au cours du Congrès sioniste de Boston en 1891, fut officiellement adopté à la proclamation de l'indépendance. Le blanc et les bandes bleues représentent un châle de prière (tallith ), et l'« étoile » de David (Magen David c'est à dire bouclier de David)) à six branches, bleue également évoque 2 triangles dont l'un est dirigé vers le bas et l'autre vers le haut.
dimanche 7 octobre 2007
Notre arrivée sur Tel Aviv et Jérusalem - 08 septembre 2007
Vue aérienne de Tel Aviv, véritable métropole moderne et côtière. En 1909, un groupe d'immigrants israélites de Jaffa acquiert, auprès des Turc qui contrôlent la Palestine, quelques dunes désertiques situées au nord de la ville. Ils l'appellent Tel-Aviv, la "colline du Printemps", par allusion à la colline du même nom où s'établirent les exilés de Babylone et rêvent d'en faire la première ville entièrement juive.
La grande zone urbaine regroupe de nombreuses municipalités distinctes qui comprennent environ 3 millions d'habitants vivant sur 14 km le long de la côte méditerranéenne. On compte environ 380 000 habitants à Tel Aviv-Jaffa même, ce qui en fait la deuxième plus grande ville d'Israël. Capitale économique et culturelle, elle est aussi la ville des loisirs et de la vie nocturne, mais aussi le centre des affaires, de la presse et de l'édition.
On dit que l'on travaille à Haïfa, que l'on dépense son argent à Tel Aviv, et que l'on prie à Jérusalem.
Après quarante cinq minutes de route, nous voilà rendu dans la ville la spirituelle du monde. Nous sommes montés sur le Mont Scopus, pour découvrir les premières images de Jérusalem, en dégustant un délicieux vin israélien.
Le kibboutz où nous avons séjourné pendant les trois premières nuits.
Ramat-Rachel (רמת רחל) est un kibboutz situé au Sud de Jérusalem, en direction de Bethléem. Il a été fondé en 1921 par des membres du Gdoud Haavoda, travailleurs en bâtiment. Le nom du kibboutz ("La hauteur de Rachel") vient de sa proximite d'avec le tombeau de Rachel.
Les premiers temps, par manque de terrains disponibles, Ramat-Rachel vit de l'activité d'une blanchisserie et d'une boulangerie. Lors des évènements de 1929, le kibboutz est attaqué et détruit. Il est reconstruit un an plus tard. Ramat-Rachel est de nouveau attaqué en 1936 et 1939, mais réussit cette fois-ci a retenir l'assaut.
Lors de la Guerre israelo-arabe de 1948, du 21 au 25 mai 1948, l'armée égyptiènne attaque le kibboutz de front, et ce dernier passe plusieurs fois d'un camp à l'autre. Il sera entièrement détruit durant cette même guerre. Avec l'indépendance de l'état d'Israël, Ramat-Rachel est de nouveau reconstruit et les terres mises à sa disposition sont agrandies. Jusqu'à la Guerre des Six Jours, le kibboutz est cerné par la frontière par trois de ses cotés.
Lors d'une altercation en 1956, des soldats de la Légion arabe de Jordanie tirent sur les participants d'un colloque archéologique au sujet des fouilles entreprises sur les lieux, et tuent quatre personnes.
Les fouilles archéologiques ont mis à jour les vestiges du palais d'un des rois de la dynastie de Judée. On y découvre également des vestiges de l'époque perse, hellénistique et romaine.
Durant la période byzantine, un monastère et une église sont construits sur les lieux et rappellent le passage de Marie en chemin vers Bethléem.
La grande zone urbaine regroupe de nombreuses municipalités distinctes qui comprennent environ 3 millions d'habitants vivant sur 14 km le long de la côte méditerranéenne. On compte environ 380 000 habitants à Tel Aviv-Jaffa même, ce qui en fait la deuxième plus grande ville d'Israël. Capitale économique et culturelle, elle est aussi la ville des loisirs et de la vie nocturne, mais aussi le centre des affaires, de la presse et de l'édition.
On dit que l'on travaille à Haïfa, que l'on dépense son argent à Tel Aviv, et que l'on prie à Jérusalem.
Après quarante cinq minutes de route, nous voilà rendu dans la ville la spirituelle du monde. Nous sommes montés sur le Mont Scopus, pour découvrir les premières images de Jérusalem, en dégustant un délicieux vin israélien.
Le kibboutz où nous avons séjourné pendant les trois premières nuits.
Ramat-Rachel (רמת רחל) est un kibboutz situé au Sud de Jérusalem, en direction de Bethléem. Il a été fondé en 1921 par des membres du Gdoud Haavoda, travailleurs en bâtiment. Le nom du kibboutz ("La hauteur de Rachel") vient de sa proximite d'avec le tombeau de Rachel.
Les premiers temps, par manque de terrains disponibles, Ramat-Rachel vit de l'activité d'une blanchisserie et d'une boulangerie. Lors des évènements de 1929, le kibboutz est attaqué et détruit. Il est reconstruit un an plus tard. Ramat-Rachel est de nouveau attaqué en 1936 et 1939, mais réussit cette fois-ci a retenir l'assaut.
Lors de la Guerre israelo-arabe de 1948, du 21 au 25 mai 1948, l'armée égyptiènne attaque le kibboutz de front, et ce dernier passe plusieurs fois d'un camp à l'autre. Il sera entièrement détruit durant cette même guerre. Avec l'indépendance de l'état d'Israël, Ramat-Rachel est de nouveau reconstruit et les terres mises à sa disposition sont agrandies. Jusqu'à la Guerre des Six Jours, le kibboutz est cerné par la frontière par trois de ses cotés.
Lors d'une altercation en 1956, des soldats de la Légion arabe de Jordanie tirent sur les participants d'un colloque archéologique au sujet des fouilles entreprises sur les lieux, et tuent quatre personnes.
Les fouilles archéologiques ont mis à jour les vestiges du palais d'un des rois de la dynastie de Judée. On y découvre également des vestiges de l'époque perse, hellénistique et romaine.
Durant la période byzantine, un monastère et une église sont construits sur les lieux et rappellent le passage de Marie en chemin vers Bethléem.
Jerusalem - 09 septembre 2007
Le Dôme du Rocher, en arabe "Qoubbat el-Sakhra", joyau emblématique de la Terre sainte, projette sur Jérusalem l'éclat de sa coupole dorée. A l'intérieur se trouve le rocher où Abraham aurait accepté de sacrifier son fils Isaac (Genèse 22), acte fondateur du monothéisme et qui indique le centre du monde dans la géographie classique musulmane et où le Prophète Mahomet aurait effectué son ascension vers le ciel, selon les musulmans. Elevé par le calife Abd el-Malik en 691, il constitue une brillante exception architectural: c'est un bâtiment octogonal à l'extérieur (le Haram) et cylindrique à l'intérieur, dont le plan apparaît comme une variante dérivée de la structure des églises byzantines de l'époque de Justinien (Saint-Serge-et-Saint-Bacchus de Constantinople, 527-536; San Vitale de Ravenne, 526-532). Il porte une haute coupole tapissée intérieurement d'une merveilleuse mosaïque à larges motifs décoratifs vert et or, qui repose sur une enceinte concentrique intérieure de superbes colonnes de marbre vert et porphyre rouge, à chapiteaux dorés. Ce monument, l'un des plus beaux de l'architecture religieuse dans le monde, a conservé l'essentiel de sa physionomie primitive.
Du mont des Oliviers, on distingue la vieille ville de Jérusalem avec l'esplanade de la mosquée El-Aqsa et le Dôme du Rocher. La mosquée Oméyyade fut baptisée "l'ultime" en arabe, par référence au voyage nocturne du prophète Mahomet jusqu'à Jérusalem (sourate XVII)
Le cimetière juif s'est aujourd'hui très largement étendu abritant des tombes Jébuséennes datant du IIe millénaire avant notre ère et judéennes ainsi que des ossuaires juifs. Selon, une tradition commune au christianisme, au judaïsme et à l'islam, ce lieu serait celui du jugement dernier
La porte Dorée ou porte de la Miséricorde est murée depuis près d'un millénaire. Selon la tradition juive, cette porte composée d'une double ouverture, s'ouvrira lorsque le Messie se présentera à elle. Il existe 8 portes pour pénétrer dans la vieille Jérusalem : Porte d'Hérode, Porte de Damas, Porte Neuve, Porte de Jaffa, Porte de Sion, Porte des Maghrébins, Porte Dorée et Porte de Sainte-Etienne.
L'église Ste-Marie-Madeleine construite pour les orthodoxes russes par le Tsar Alexandre III en 1888
L'église et abbaye de la Dormition de Marie
Une partie du mur de séparation (dit mur de sécurité pour les uns ou bien mur de la honte pour d'autres) entre Jérusalem Est (Cisjordanie) et Jérusalem Ouest israélien.
Histoire de Jérusalem:
Les premiers habitants se sont installés en 3500 avant J.-C en bordure du désert de Juda. Les Jébuséens, peuple cananéen, construisirent une muraille de 3 m d'épaisseur qui protégea la ville de 1300 ans à 800 ans avant J.-C.
Vers 1000 ans av J.-C, le roi David s'empare de la ville et fait de Jérusalem la capitale des royaumes de Juda et d'Israël. Il envisage d’abriter l’Arche d’alliance au cœur d’un grand temple, mais Dieu le lui interdit par l’intermédiaire du prophète Nathan. Puis, son fils Salomon monte sur le trône du pays de Canaan, qui s’étend alors de l’Euphrate à Gaza. Il améliorera les relations commerciales de son peuple avec les terres alentours et séparera le territoire en douze districts. Il parviendra ainsi à unifier son empire avec pour objectif principal la prospérité de Jérusalem. Il y construira le Premier Temple, entouré de hauts remparts et abritant les Tables de la loi, reçues par Moïse. À sa mort, son empire rayonnant sera divisé : le royaume d’Israël s’étendra au nord tandis que le royaume de la Judée occupera le sud.
Ensuite, la cité est assiégée successivement par les rois de Samarie, les souverains assyriens puis néo-babyloniens. En 587, elle tombe aux mains de Nabuchodonosor, le temple est détruit et les juifs chassés. Après la chute de Babylone, Cyrus permet le retour des exilés. Le Temple est rebâti en 515 av J.-C. Après la conquête d'Alexandre Le Grand, au IVe siècle av J.-C, Jérusalem devient une polis hellénistique. En 165 av J.-C, Judas Maccabée reprend Jérusalem après que le successeur d’Alexandre a fait ériger un autel dédié à Zeus au cœur du Temple de Jérusalem. Après sa victoire, Judas Maccabée mettra en place la dynastie des Asmonéens. Quelques années plus tard, l’indépendance de la Judée sera reconnue par la Syrie, mais les conflits entre juifs hellénistes et les autres affaibliront le royaume, ouvrant grand la porte aux Romains. En 37 av J.-C, À la mort de son père, Antipater, Hérode le Grand s’empare des rênes de la Judée. C’est ainsi que quelques années après l’invasion romaine, il est proclamé "roi des Juifs". Il doit rapidement faire face aux conflits entre les Juifs sadducéens et les Juifs pharisiens. Son règne connaîtra toutefois une certaine prospérité, marquée par l’architecture et la reconstruction du Temple de Jérusalem.
En 70 après J.-C, Titus incendie le Temple et soumet Jérusalem. En 130, Simon Bar-Kokhba soulève le peuple juif contre l’empereur romain Hadrien. Depuis des années les Juifs s’opposent à l’autorité de Rome en vain. Cette révolte s’étendra sur trois années et aboutira à une sévère défaite. Aux nombreux morts s’ajoutera l’expulsion des Juifs de Jérusalem. La ville, renommée Aelia Capitolina, leur sera totalement interdite et Hadrien donnera à la Judée le nom de Palestine.
En 324, Constantin, devenu l'empereur chrétien de tout l'Empire romain, fait édifier le Saint-Sépulcre en 335 à l'emplacement du Capitole, marquant ainsi le début d'une période de construction: monastères, églises et hospices.
La tradition de la chevauchée nocturne de Mahomet fait de Jérusalem une ville vénérée par les musulmans. Dès 638, la ville est conquise par le calife Omar. Les omeyyades de Damas, soucieux de rivaliser avec les chrétiens, édifient deux grandes mosquées destinées à égaler la Mecque, le Dôme du Rocher et la mosquée El-Aqsa. Jérusalem devient le troisième ville sainte de l'Islam.
En 1070, les Turcs seldjoukides, nouveaux maitres de la cité, persécutent juifs et chrétiens. En occident les Francs s'organisent pour reprendre la ville sainte: c'est la première Croisade.
En 1099, Godefroi de Bouillon entre dans Jérusalem qui devient la capitale d'un royaume latin. La ville connait de grands bouleversements : la population, nombreuse, est en majorité chrétienne et de langue française.
En 1260, la ville sainte est prise par les Mamelouks. Elle devient un centre d'étude musulmane, malgré un certain déclin économique et démographique. A l'époque de nombreux juifs Sépharades s'établissent à Jérusalem et construisent l'une des premières synagogues de l'actuel quartier juif: la synagogue Ramban. Sous la domination Ottomane (1517-1917), Soliman le Magnifique entreprend des travaux considérables que ses successeurs feront tomber en décadence.
Vers le milieu du 19ème siècle, une population de plus en plus croissante et des conditions de vie de plus en plus difficiles conduisent les habitants juifs à s'établir peu à peu en dehors des murs de la ville. Les Ottomans libéralisent l'achat des terrains, permettant aux grandes puissances de pénétrer dans la ville sainte. Apparaissent alors des "quartiers colonies" européens, germaniques, britannique, russe etc. En 1917, le général Allenby fait sont entrée dans Jérusalem et inaugure une période du mandant britannique. Les Anglais n'auront de cesse de développer les infrastructures urbaines. Ils fixeront des normes de constructions: l'utilisation de la pierre à la fois blanche et rose qui a donné sa couleur à la ville. La guerre de 1948, laisse Jérusalem coupée en deux par un mur: la partie est revient à la Jordanie tandis que Jérusalem-Ouest devient la capitale de l'Etat d'Israël.
Du mont des Oliviers, on distingue la vieille ville de Jérusalem avec l'esplanade de la mosquée El-Aqsa et le Dôme du Rocher. La mosquée Oméyyade fut baptisée "l'ultime" en arabe, par référence au voyage nocturne du prophète Mahomet jusqu'à Jérusalem (sourate XVII)
Le cimetière juif s'est aujourd'hui très largement étendu abritant des tombes Jébuséennes datant du IIe millénaire avant notre ère et judéennes ainsi que des ossuaires juifs. Selon, une tradition commune au christianisme, au judaïsme et à l'islam, ce lieu serait celui du jugement dernier
La porte Dorée ou porte de la Miséricorde est murée depuis près d'un millénaire. Selon la tradition juive, cette porte composée d'une double ouverture, s'ouvrira lorsque le Messie se présentera à elle. Il existe 8 portes pour pénétrer dans la vieille Jérusalem : Porte d'Hérode, Porte de Damas, Porte Neuve, Porte de Jaffa, Porte de Sion, Porte des Maghrébins, Porte Dorée et Porte de Sainte-Etienne.
L'église Ste-Marie-Madeleine construite pour les orthodoxes russes par le Tsar Alexandre III en 1888
L'église et abbaye de la Dormition de Marie
Une partie du mur de séparation (dit mur de sécurité pour les uns ou bien mur de la honte pour d'autres) entre Jérusalem Est (Cisjordanie) et Jérusalem Ouest israélien.
Histoire de Jérusalem:
Les premiers habitants se sont installés en 3500 avant J.-C en bordure du désert de Juda. Les Jébuséens, peuple cananéen, construisirent une muraille de 3 m d'épaisseur qui protégea la ville de 1300 ans à 800 ans avant J.-C.
Vers 1000 ans av J.-C, le roi David s'empare de la ville et fait de Jérusalem la capitale des royaumes de Juda et d'Israël. Il envisage d’abriter l’Arche d’alliance au cœur d’un grand temple, mais Dieu le lui interdit par l’intermédiaire du prophète Nathan. Puis, son fils Salomon monte sur le trône du pays de Canaan, qui s’étend alors de l’Euphrate à Gaza. Il améliorera les relations commerciales de son peuple avec les terres alentours et séparera le territoire en douze districts. Il parviendra ainsi à unifier son empire avec pour objectif principal la prospérité de Jérusalem. Il y construira le Premier Temple, entouré de hauts remparts et abritant les Tables de la loi, reçues par Moïse. À sa mort, son empire rayonnant sera divisé : le royaume d’Israël s’étendra au nord tandis que le royaume de la Judée occupera le sud.
Ensuite, la cité est assiégée successivement par les rois de Samarie, les souverains assyriens puis néo-babyloniens. En 587, elle tombe aux mains de Nabuchodonosor, le temple est détruit et les juifs chassés. Après la chute de Babylone, Cyrus permet le retour des exilés. Le Temple est rebâti en 515 av J.-C. Après la conquête d'Alexandre Le Grand, au IVe siècle av J.-C, Jérusalem devient une polis hellénistique. En 165 av J.-C, Judas Maccabée reprend Jérusalem après que le successeur d’Alexandre a fait ériger un autel dédié à Zeus au cœur du Temple de Jérusalem. Après sa victoire, Judas Maccabée mettra en place la dynastie des Asmonéens. Quelques années plus tard, l’indépendance de la Judée sera reconnue par la Syrie, mais les conflits entre juifs hellénistes et les autres affaibliront le royaume, ouvrant grand la porte aux Romains. En 37 av J.-C, À la mort de son père, Antipater, Hérode le Grand s’empare des rênes de la Judée. C’est ainsi que quelques années après l’invasion romaine, il est proclamé "roi des Juifs". Il doit rapidement faire face aux conflits entre les Juifs sadducéens et les Juifs pharisiens. Son règne connaîtra toutefois une certaine prospérité, marquée par l’architecture et la reconstruction du Temple de Jérusalem.
En 70 après J.-C, Titus incendie le Temple et soumet Jérusalem. En 130, Simon Bar-Kokhba soulève le peuple juif contre l’empereur romain Hadrien. Depuis des années les Juifs s’opposent à l’autorité de Rome en vain. Cette révolte s’étendra sur trois années et aboutira à une sévère défaite. Aux nombreux morts s’ajoutera l’expulsion des Juifs de Jérusalem. La ville, renommée Aelia Capitolina, leur sera totalement interdite et Hadrien donnera à la Judée le nom de Palestine.
En 324, Constantin, devenu l'empereur chrétien de tout l'Empire romain, fait édifier le Saint-Sépulcre en 335 à l'emplacement du Capitole, marquant ainsi le début d'une période de construction: monastères, églises et hospices.
La tradition de la chevauchée nocturne de Mahomet fait de Jérusalem une ville vénérée par les musulmans. Dès 638, la ville est conquise par le calife Omar. Les omeyyades de Damas, soucieux de rivaliser avec les chrétiens, édifient deux grandes mosquées destinées à égaler la Mecque, le Dôme du Rocher et la mosquée El-Aqsa. Jérusalem devient le troisième ville sainte de l'Islam.
En 1070, les Turcs seldjoukides, nouveaux maitres de la cité, persécutent juifs et chrétiens. En occident les Francs s'organisent pour reprendre la ville sainte: c'est la première Croisade.
En 1099, Godefroi de Bouillon entre dans Jérusalem qui devient la capitale d'un royaume latin. La ville connait de grands bouleversements : la population, nombreuse, est en majorité chrétienne et de langue française.
En 1260, la ville sainte est prise par les Mamelouks. Elle devient un centre d'étude musulmane, malgré un certain déclin économique et démographique. A l'époque de nombreux juifs Sépharades s'établissent à Jérusalem et construisent l'une des premières synagogues de l'actuel quartier juif: la synagogue Ramban. Sous la domination Ottomane (1517-1917), Soliman le Magnifique entreprend des travaux considérables que ses successeurs feront tomber en décadence.
Vers le milieu du 19ème siècle, une population de plus en plus croissante et des conditions de vie de plus en plus difficiles conduisent les habitants juifs à s'établir peu à peu en dehors des murs de la ville. Les Ottomans libéralisent l'achat des terrains, permettant aux grandes puissances de pénétrer dans la ville sainte. Apparaissent alors des "quartiers colonies" européens, germaniques, britannique, russe etc. En 1917, le général Allenby fait sont entrée dans Jérusalem et inaugure une période du mandant britannique. Les Anglais n'auront de cesse de développer les infrastructures urbaines. Ils fixeront des normes de constructions: l'utilisation de la pierre à la fois blanche et rose qui a donné sa couleur à la ville. La guerre de 1948, laisse Jérusalem coupée en deux par un mur: la partie est revient à la Jordanie tandis que Jérusalem-Ouest devient la capitale de l'Etat d'Israël.
L'eglise de Gethsemane - Mont des Oliviers - 09 septembre 2007
Les premiers pèlerins chrétien localisèrent le jardin de Gethsémané en bas de la pente du mont des Oliviers opposé au Mont du Temple. Églises byzantine, croisée et moderne furent toutes construites successivement à l'endroit où Jésus aurait prié au Père quelques heures avant la crucifixion. L'église de Toutes les Nations, moderne, a une magnifique façade en mosaïque.
Jésus et ses disciples se rendirent dans un jardin appelé Gethsémané, au pied du mont des Oliviers situé à l'est de la ville, de l'autre côté de la vallée du Cédron. Le Christ pria toute la nuit et pleura amèrement, connaissant le sort qui l'attendait. Son arrestation eut lieu en fin de nuit, en ce lieu-même. Jésus fut saisi par un groupe d'hommes armés, sous l'ordre des prêtres juifs. Ils étaient guidés par l'apôtre Judas, qui servit de témoin aux prêtres pour identifier Jésus.
Adjacent à l'église de Toutes les Nations se trouve un ancien jardin d'oliviers. N'ayant pas d'anneaux de croissance il est difficile de déterminer précisément leur âge. Certains spécialistes les ont néanmoins estimés d'un à deux millénaires d'âge. Il y a pourtant peu de chance que ces arbres aient été présent à l'époque de Jésus si on en croit le rapport romain attestant que tous les arbres autour de Jérusalem furent coupés lors du siège de 70.
Jésus et ses disciples se rendirent dans un jardin appelé Gethsémané, au pied du mont des Oliviers situé à l'est de la ville, de l'autre côté de la vallée du Cédron. Le Christ pria toute la nuit et pleura amèrement, connaissant le sort qui l'attendait. Son arrestation eut lieu en fin de nuit, en ce lieu-même. Jésus fut saisi par un groupe d'hommes armés, sous l'ordre des prêtres juifs. Ils étaient guidés par l'apôtre Judas, qui servit de témoin aux prêtres pour identifier Jésus.
Adjacent à l'église de Toutes les Nations se trouve un ancien jardin d'oliviers. N'ayant pas d'anneaux de croissance il est difficile de déterminer précisément leur âge. Certains spécialistes les ont néanmoins estimés d'un à deux millénaires d'âge. Il y a pourtant peu de chance que ces arbres aient été présent à l'époque de Jésus si on en croit le rapport romain attestant que tous les arbres autour de Jérusalem furent coupés lors du siège de 70.
Le Kotel "Mur Occidental" - 09 septembre 2007
Les ruines du jardin archéologique d'Ophel
Ce mur est une vraie poudrière en instance car il est pourrait être le détonateur d'un autre conflit israélo-arabe. En fait, il aurait besoin d'être renforcé (et des travaux auraient dû débuter le 06 février 2007, pour une durée de 8 mois) mais les instances religieuses musulmanes qui gèrent l'esplanade et le Dôme, ne donnent pas l'autorisation aux autorités israéliennes d'y toucher estimant que les travaux pourraient menacer les fondations, du troisième lieu saint de l'Islam après la Mecque et Médine.
Le mur côté hommes
Les Hassidim (orthodoxes anti-sionistes) viennent d'un mouvement qui apparut au XVIIIe siècle en Europe centrale, reconnaissant la sainteté de la terre sans pour autant accepter l'autorité politique de l'Etat. Ils ne situent pas le sionisme dans la perceptive d'une relation explicite avec Dieu et attribuent au rabbi une fonction héréditaire, d'intermédiaire entre eux et
leur Dieu. Ils conservent des usages vestimentaires des régions d'Europe centrale dont la dynastie de leur rabbin est originaire.
Cette fontaine est dédiée à la prière. On doit se laver les mains et surtout ne pas les essuyer afin de ne pas les souiller
Le mur côté femmes
À Jérusalem-Est, le Mur des Lamentations (hébreu: הכותל המערבי - HaKotel HaMa'aravi, littéralement "le Mur occidental" parfois abrégé en Kotel) est le seul vestige de l'Ancien Temple d'Hérode, dit Second Temple, érigé par Hérode Ier le Grand à l'emplacement du Temple de Jérusalem initialement construit par le roi Salomon. Ce mur est en fait non pas un vestige du Temple en lui même, mais des murailles qui entouraient l'Esplanade du Temple. Le pan de 57 mètres de long visible est en fait un morceau de la muraille Ouest de 497 mètres qui protégeait l'accès à l'Esplanade du Temple. Le reste du mur est aujourd'hui soit dans le quartier Arabe de la ville, utilisé même par les maisons attenantes comme quatrième mur, soit sous terre, visible en empruntant le tunnel souterrain qui longe le Kotel sur plus de 200 mètres.
Le Kotel est le lieu le plus saint selon la religion juive car c'est aujourd'hui l'endroit le plus proche du "Kodesh Ha' Kodashim" (Saint des Saints), salle des premier et second temples à laquelle seul le "Cohen Gadol" (Grand Prêtre) pouvait accéder. Il existe en fait un endroit plus proche, dans le souterrain du Kottel, étant directement face au "Kodesh Ha'Kodashim" (où est aujourd'hui érigé le Dome du Rocher). Selon la coutume, certains Juifs qui vont prier au Mur occidental ou Kotel, y déposent des vœux, le plus souvent sous la forme de prière et de petits papiers pliés où sont rédigés leurs souhaits, lesquels sont ensuite glissés dans les fentes qui séparent les différentes pierres du mur.
Ce mur est une vraie poudrière en instance car il est pourrait être le détonateur d'un autre conflit israélo-arabe. En fait, il aurait besoin d'être renforcé (et des travaux auraient dû débuter le 06 février 2007, pour une durée de 8 mois) mais les instances religieuses musulmanes qui gèrent l'esplanade et le Dôme, ne donnent pas l'autorisation aux autorités israéliennes d'y toucher estimant que les travaux pourraient menacer les fondations, du troisième lieu saint de l'Islam après la Mecque et Médine.
Le mur côté hommes
Les Hassidim (orthodoxes anti-sionistes) viennent d'un mouvement qui apparut au XVIIIe siècle en Europe centrale, reconnaissant la sainteté de la terre sans pour autant accepter l'autorité politique de l'Etat. Ils ne situent pas le sionisme dans la perceptive d'une relation explicite avec Dieu et attribuent au rabbi une fonction héréditaire, d'intermédiaire entre eux et
leur Dieu. Ils conservent des usages vestimentaires des régions d'Europe centrale dont la dynastie de leur rabbin est originaire.
Cette fontaine est dédiée à la prière. On doit se laver les mains et surtout ne pas les essuyer afin de ne pas les souiller
Le mur côté femmes
À Jérusalem-Est, le Mur des Lamentations (hébreu: הכותל המערבי - HaKotel HaMa'aravi, littéralement "le Mur occidental" parfois abrégé en Kotel) est le seul vestige de l'Ancien Temple d'Hérode, dit Second Temple, érigé par Hérode Ier le Grand à l'emplacement du Temple de Jérusalem initialement construit par le roi Salomon. Ce mur est en fait non pas un vestige du Temple en lui même, mais des murailles qui entouraient l'Esplanade du Temple. Le pan de 57 mètres de long visible est en fait un morceau de la muraille Ouest de 497 mètres qui protégeait l'accès à l'Esplanade du Temple. Le reste du mur est aujourd'hui soit dans le quartier Arabe de la ville, utilisé même par les maisons attenantes comme quatrième mur, soit sous terre, visible en empruntant le tunnel souterrain qui longe le Kotel sur plus de 200 mètres.
Le Kotel est le lieu le plus saint selon la religion juive car c'est aujourd'hui l'endroit le plus proche du "Kodesh Ha' Kodashim" (Saint des Saints), salle des premier et second temples à laquelle seul le "Cohen Gadol" (Grand Prêtre) pouvait accéder. Il existe en fait un endroit plus proche, dans le souterrain du Kottel, étant directement face au "Kodesh Ha'Kodashim" (où est aujourd'hui érigé le Dome du Rocher). Selon la coutume, certains Juifs qui vont prier au Mur occidental ou Kotel, y déposent des vœux, le plus souvent sous la forme de prière et de petits papiers pliés où sont rédigés leurs souhaits, lesquels sont ensuite glissés dans les fentes qui séparent les différentes pierres du mur.
La basilique du Saint Sépulcre - 09 septembre 2007
Lorsque nous sommes rentrés à l'intérieur du Saint Sépulcre, nous avons eu la chance d'assister à une cérémonie orthodoxe.
La chapelle d'Adam où se trouve le rocher du Golgotha.
Le tombeau du Christ
Mosaïques sur la crucifixion et l'ensevelissement du Christ
La Pierre de l'Onction
A l'endroit où Jésus fut crucifié, se trouvait un jardin dans lequel il y avait une tombe fraîchement creusée... et comme la tombe était proche, ils y déposèrent Jésus. (Jean 19 : 41-42)
La construction de la première basilique du Saint-Sépulcre commença en 326, sur l'ordre de l'empereur Constantin. Elle fut érigée à l'endroit d'un temple et d'un sanctuaire romains du IIe siècle qui, selon la tradition locale, se dressaient sur le lieu même où Jésus avait été crucifié et enterré. Lorsque les édifices romains furent démolis, plusieurs tombes taillées dans le roc furent découvertes. L'une d'elles fut identifiée comme étant celle de Joseph d'Arimathie. Le soubassement en pente fut taillé autour de cette tombe afin de dégager une plate-forme en saillie à l'endroit de l'actuel Edicule.
Il ne reste pas grand chose de l'édifice byzantin d'origine qui fut incendié et pillé par les Perses en 614, partiellement rebâti par le patriarche Modeste, endommagé par un tremblement de terre en 808, et démoli en 1009 sur ordre du calife fâtimide al-Hakim. Une partie fut reconstruite par l'empereur byzantin Constantin Monomaque en 1048, mais, pour l'essentiel, le bâtiment actuel est le résultat d'une reconstruction par les croisés au XIIe siècle ainsi que de rénovations ultérieures. Les travaux de restauration et de préservation les plus récents ont commencé en 1959 et ne sont pas encore achevés. L'actuel édifice comprend la moitié du site de l'église byzantine d'origine, et seule la rotonde reprend approximativement la forme et le plan d'origine du IVe siècle.
Depuis les croisades, l'enceinte et le bâtiment de la basilique du Saint-Sépulcre appartiennent à trois grandes confessions : les grecs-orthodoxes, les orthodoxes arméniens et les catholiques romains (latins). D'autres communautés orthodoxes - les coptes d'Egypte, les éthiopiens et les syriens - détiennent également certains droits et des titres de propriété dans le bâtiment ou autour. Les droits et privilèges de toutes ces communautés sont protégés par le Statu quo sur les lieux saints (1852), garanti par l'article LXII du traité de Berlin (1878).
Musée d'Yad Vashem (Holocauste) - 10 septembre 2007
La partie la plus bouleversante de ce musée est la portion dédiée à la mémoire des enfants victimes des nazis. C'est difficile de le croire mais 1.5 million d'enfants de tout âge ont été tués, gazés, brulés, principalement des juifs. Nous nous sommes retrouvés dans une pièce circulaire, plongée dans le noir, illuminée par 5 bougies dont la flamme se reflétait sur une multitude de miroirs qui tournaient et se déplacaient sans cesse, donnant l'illusion d'un ciel de nuit constellé de petites étoiles. Un voix, continuelle, énumérait le nom, l'âge et le lieu de naissance des enfants disparus durant la Shoah
Ces statues représentent des enfants de tous âges dont on aurait arrêté leur croissance brutalement
Des personnes qui ne sont pas de confession juive sont également honorées à Yad Vashem : les « Justes parmi les Nations ». Ils ont sauvé des Juifs pendant la guerre, souvent au risque de leur vie.
Tout un village français, Le Chambon-sur-Lignon, est honoré par un jardin et une stèle. Ses habitants avaient fait de leur village un refuge pour les Juifs fuyant les Nazis.
Créé en 1953 par une loi du Parlement israélien, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem fut nommé par référence à ce texte d’Isaïe. « Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs un mémorial (Yad) et un nom (Shem) qui ne seront pas effacés », Isaïe 56, 5.
Situé sur la colline du Souvenir, dans les hauteurs de la ville, Yad Vashem est à la fois un lieu de Mémoire, de Recherche, d’Enseignement et un complexe muséologique exceptionnel.
Contre l’oubli du crime dont les nazis voulaient effacer jusqu’aux traces, Yad Vashem rassemble les noms des victimes d'Auschwitz, Majdanek, Treblinka, Belzec, Sobibor, Chelmno et des innombrables autres lieux d'assassinat.
Son but est de perpétuer la mémoire individuelle et collective des victimes de la Shoah, d’honorer les Justes des Nations et de tout mettre en œuvre pour s’assurer que le Monde n’oubliera jamais.
C’est un lieu emprunt d’une forte charge émotionnelle ressentie par tous ceux, grands de ce monde ou visiteurs anonymes, qui y passent des heures d’une grande intensité.
Ces statues représentent des enfants de tous âges dont on aurait arrêté leur croissance brutalement
Des personnes qui ne sont pas de confession juive sont également honorées à Yad Vashem : les « Justes parmi les Nations ». Ils ont sauvé des Juifs pendant la guerre, souvent au risque de leur vie.
Tout un village français, Le Chambon-sur-Lignon, est honoré par un jardin et une stèle. Ses habitants avaient fait de leur village un refuge pour les Juifs fuyant les Nazis.
Créé en 1953 par une loi du Parlement israélien, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem fut nommé par référence à ce texte d’Isaïe. « Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs un mémorial (Yad) et un nom (Shem) qui ne seront pas effacés », Isaïe 56, 5.
Situé sur la colline du Souvenir, dans les hauteurs de la ville, Yad Vashem est à la fois un lieu de Mémoire, de Recherche, d’Enseignement et un complexe muséologique exceptionnel.
Contre l’oubli du crime dont les nazis voulaient effacer jusqu’aux traces, Yad Vashem rassemble les noms des victimes d'Auschwitz, Majdanek, Treblinka, Belzec, Sobibor, Chelmno et des innombrables autres lieux d'assassinat.
Son but est de perpétuer la mémoire individuelle et collective des victimes de la Shoah, d’honorer les Justes des Nations et de tout mettre en œuvre pour s’assurer que le Monde n’oubliera jamais.
C’est un lieu emprunt d’une forte charge émotionnelle ressentie par tous ceux, grands de ce monde ou visiteurs anonymes, qui y passent des heures d’une grande intensité.
La dormition - Le Cénacle et le Tombeau du Roi David - 10 septembre 2007
L'église de la Dormition
La crypte commémorant la Dormition de la Vierge Marie
Ces mosaïques représentent autour du Christ, toutes les femmes mentionnées dans la bible : Sarah, Miriam, Esther, Yael et Judith
Des récits apocryphes parlent des dernières années de la vie de la Vierge. Après le départ de son Fils vers le Ciel, Marie vécut encore plusieurs années. Selon une vieille tradition, elle aurait séjourné en Asie Mineure, auprès de l'apôtre Jean dans un lieu situé au sud de la ville d'Ephèse. Il existe un site appelé la "Maison de la Vierge" ("Panaya Kapulu", porte de la Toute-Sainte), marqué par une petite chapelle aujourd'hui restaurée. Cet endroit est traditionnellement fréquenté par les pèlerins.
D'autres textes apocryphes parlent également de la Mère de Jésus-Christ. Lorsqu'elle fut d'un âge avancé, elle reçut un jour en apparition la visite de l'ange Gabriel. Ce fut la seconde Annonciation. L'ange l'informa de sa mort prochaine, en lui disant : "Votre Fils attend sa révérende mère". La Vierge Marie mourut quelques jours plus tard à Jérusalem. Elle fut enterrée vraisemblablement par les apôtres ; puis ensuite son corps fut enlevé au Ciel [2]. Cet évènement est appelé Assomption, ou Dormition.
Le bâtiment identifié comme le Cénacle est un petit édifice de deux étages situé dans un ensemble de bâtiments plus important, au sommet du mont Sion. Létage supérieur fut construit par les Franciscains au XIVe siècle pour commémorer la Cène. Il est également identifié comme la pièce supérieure dans laquelle le Saint-Esprit descendit sur les disciples à la Pentecôte (Actes 2 : 2-3). Dans la tradition chrétienne, le quartier de la ville dans lequel ils vivaient à l'époque était l'actuel mont Sion, la toponymie ayant, pour une raison ou pour une autre, été transférée du mont du Temple à cette colline située au sud-est de la ville (probablement du fait dune mauvaise interprétation datant du IVe siècle de versets du prophète Michée (3 : 12) qui semble évoquer deux collines : la montagne du Seigneur et Sion).
La salle du rez-de-chaussée située sous le Cénacle contient un cénotaphe qui, depuis le XIIe siècle, est considéré comme le tombeau du roi David - bien que les textes mentionnent la Cité de David , au sommet de lOphel, comme lieu de la sépulture royale (I Rois 2 : 10). Sous le niveau du sol actuel, on trouve des fondations plus anciennes, romaines, byzantines et croisées. Derrière le cénotaphe, une abside longe le mont du Temple, suscitant lhypothèse que cette partie du bâtiment était peut-être une synagogue, voire la synagogue mentionnée par le Pèlerin de Bordeaux en 333.
Ce secteur de la colline fait désormais partie intégrante de la basilique du Saint-Sion figurant sur la mosaïque du plan de Madaba datant du VIe siècle, et détruite par les Perses en 614. Le monastère et léglise de Sainte-Marie, furent tous deux construits au XIIe siècle par les croisés sur les fondations de cette basilique antérieure, et détruits en 1219, probablement lors de la démolition des murailles et contreforts de la ville ordonnée par le sultan ayyûbide Al-Muazzam.
L'actuelle chapelle du Cénacle fut édifiée par les Franciscains, dès leur retour dans la ville, en 1335. La voûte à nervures du plafond est caractéristique des Lusignan ou du gothique chypriote. Le mihrab sculpté, la niche de prière musulmane, fut ajouté en 1523, lorsque les Franciscains furent chassés du bâtiment et la pièce convertie en mosquée.
Extrait du site des affaires étrangères d'Israël
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